Des cadavres d'animaux retrouvés au centre de tri du Plantaurel

Erreurs de tri ou sabotage ?

« A force, on peut se poser la question : n’y a-t-il que des erreurs de tri dans les bacs jaunes et dans les récup’emballages ou y a-t-il une volonté réelle de nuisance à travers ces gestes d’incivilités trop fréquents ? » voici une question posée par Florence Rouch, présidente du SMECTOM du Plantaurel.

Les grandes familles d’erreurs de tri…avec des impacts psychologiques et financiers

Denrées périssables (et même souvent non entamées), cerclages, bobines de films, textiles, objets en plastique et plus graves encore, cadavres d’animaux et déchets de soins (seringues, couches, protections hygiéniques) …la liste est longue et pourtant la consigne est simple : TOUS LES EMBALLAGES, ET SEULEMENT LES EMBALLAGES, SE TRIENT !

Une consigne répétée en boucle depuis novembre 2021 à toutes et tous les ariégeois·es, que cela soit sur les réseaux sociaux, les sites internet des huit intercommunalités, des communes et du SMECTOM du Plantaurel, sans oublier, lors de rencontres en face à face. On citera par exemple les 35 000 usagères et usagers sensibilisé·es au tri à l’occasion de la distribution des bacs individuels emballages entre novembre 2021 et décembre 2022*, les opérations de porte à porte dans les habitats collectifs ou encore, les stands de sensibilisation au tri sur les marchés du département « et cela, juste sur le territoire à compétence collecte du SMECTOM (5 intercommunalités) » précise Florence Rouch.

On ne se débarrasse pas d’un déchet sans réfléchir car derrière, il y a des conséquences notamment psychologiques ! Le centre de tri a été automatisé mais il reste des femmes et des hommes qui retirent ces erreurs-là de la chaine du tri et qui réparent les dommages techniques causés. Alors, imaginez, voir arriver une couche, un lapin mort ou encore une seringue à insuline !  Dans le fait de jeter, aucun geste n’est anodin. » insiste Guilhem Mayer, directeur de la SCIC ARL du Plantaurel, société coopérative d’insertion qui exploite le centre de tri.

Les erreurs de tri coûteuses à la collectivité

Ce sont près de 8 millions d’euros de fonds publics qui ont été investis entre 2020 et 2022 pour la modernisation de ce centre de tri départemental qui accueille tous les emballages des ariégeoises et ariégeois. « Un effort financier conséquent pour une collectivité comme la nôtre », rappelle Florence Rouch.

Les erreurs de tri entrainent très souvent un arrêt de la production. « Lorsque des films, des rubans ou des cerclages s’enroulent autour du trommel, il faut arrêter le process entre 30 minutes et une heure. Une heure d’arrêt, c’est une perte d’exploitation d’un minimum de 1 500€. Pour un animal mort, c’est environ 10 minutes d’arrêt », précise Guilhem Mayer. « Et ça c’est seulement lorsque les machines ne sont pas abimées ».

Pour interpeler tout un chacun sur ces conséquences, une campagne choc sera diffusée sur les outils numériques du SMECTOM (site internet, réseaux sociaux), les camions de collecte et partagée avec toutes les intercommunalités et communes ariégeoises.

Actualité publiée le lundi 06 mars 2023